La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

samedi 17 octobre 2009










à Fanny, ma fille,

notre fille...




De l'art brut aux brutes épaisses, filles et fils de la louve blonde.



à Guy Allix

Il faut mourir avant de pouvoir prétendre à la vie. L'autonomie est une réalité éphémère. Nous donnons la vie et la mort en même temps.
Janus, nous avançons masqué. Mort, nous déambulons. L'écriture est un leurre, un mensonge.
Écrire, c'est trahir la parole. C'est donner son âme à Belzebuth,c'est croire qu' il n'y a rien.


à Yvon Lemen

Incubes et succubes dansent la main dans la main et tu ne vois pas la fin de la danse que déjà, ton tour à passé.
Dieu est mort. Il nous hante. Nous sommes donc bien, en pleine folie.
Sabra et Chatila, légitime massacre ou folie meurtrière...
Massacrer d'abord ,écrire, après, on verra bien. Le temps s' accommode des restes. Trouvons des Fauristonades.
Où se trouve la vérité , sinon dans le sourire de l'enfant mort. Nous cuisinons les mémoires chaudes et fumantes, au pied du mur, grand maître. Les maçons s'absentent quand gronde l'orage.
L'enfant bleu est mort. L'enfant mort mort est bleu, soudain. Soudan, soudain lointain, délaissé, si souvent. L'aristocrate à du sang bleu, des jambes longues, et joue de l'accordéon.
La méditerranée est bleue, Sidi Boussaïd est bleue, le ciel à gagner dans les yeux de ma douce, est bleu.


à Luc Moulanier.

Le nègre est noir. Le noir est l'encre. L'encre est écriture. Écrire c'est être nègre. La négritude est une aristocratie rare. La fraternité, aussi. Sangor,vivant ou mort reste un roi nègre et le proclame. Sangor, le maître, le frère en écriture.
La modestie n'est pas là ou vous la cherchez. Les mots ne sont que des maux.
Il faut gratter la terre à quatre pattes, déterrer le cadavre qui est en moi.
" Perinde ac cadaver".
oui, mais fuir le religieux et proclamer le sacré dans le silence des pierres et la myopie de toute vie qui se consume, sans même savoir le dire.
L'urgence est d'écrire debout, sans lunettes, l'urgence c'est la Pâques Juive, l'urgence est ici et maintenant, avec la part d'inconnu qui coule dans mes veines, qui m'offre une nuit blanche et ce texte, aussi...


Roger Dautais

Note :

Il faut payer pour voir au poker-menteur du pauvre. D'abord la chiourme avant le "déchaînement" des mots.
Les valets sont en carrosse et suivent le petit roi.
Les créateurs marchent à pied,font du stop, puis, montent dans le carrosse, et deviennent valet en rêvant d'être roi.


Il n'y a pas d'aide possible, ici.
Le land art n'et pas une question de cadre, ni de règles. C'est le contraire. La liberté est la plus contraignante des manières de vivre. L'exprimer dans un art,demande, humilité, maîtrise, distance, culture, savoir faire, savoir. Le land art est du domaine du possible, de l'éphémère, de la fragrance de l'air et non des défilés fascistes, de la marche au pas et du formatage des esprits sous le képi. Le land art est, respect de la nature, silence, communion, contemplation. Le land art est l'Orient quand une femme aux yeux de chatte aux aguets, l'inspire. Il devient Occident, si je plonge dans les yeux de mon aimée, lascive sur l'estran de sa Bretagne natale. Le land art est Chaman lorsque je pense à Peter Irnik, Inuit initié, au pied de son Inuksut du grand Nord Canadien. Il est fraternité,quand Peter me serre la main et me donne l'accolade, en normandie. Le land art est médecine du sud, soleil de pierres et sable des dunes,il est Douz, Sfax, Monastir, Matmata, il est Djerba, Tunis et Kairouan, tout à la fois, il est Carthage, folie et sagesse Juive, beauté et sérénité, partage et amour,lorsque je pense à Lilia, en sa Tunisie.Le land art est mon enfant, lorsque je pense à Fanny, lorsque je pleure en silence sur son incompréhension.
Vous êtes bien loin du compte, bien loin des morgues de mon enfance, petits experts en photo, qui me reprochez un horizon qui penche. Mon Dieu, quelle pauvreté. Pourquoi êtes vous tombés si bas. A cause de vos beaux numériques, ces engins qui vous font croire au talent que vous n'aurez, jamais. Mais un enfant des rues en a mille fois plus que vous, de talent, quand dans sa peine, il joue avec l'eau du ruisseau pour tromper sa faim, son manque d'amour, son trop de coups. J'étais cet enfant là. Passez votre chemin, continuez à vous gaver de bonnes choses et épargnez moi vos fadaises. Les brutes épaisses défilent pour vous et battent le pavé de leurs croquenots à clous, vous préparant un avenir radieux, débarrassés d'artistes dégénérés comme disait le moustache d'outre rhin, en 1936.
Klee, Miro, Picasso, Kandinski... retournez vous dans vos tombes..Ils reviennent les chacals, les enfants de la Louve blonde.
Il n'y a pas d'autre solution pour moi, que de continuer sans ne plus jamais rien attendre d'autre que l'envie de vivre, l'envie de voir se lever le soleil, l'envie de voir le sourire d'un enfant, l'envie de revoir ma belle aux yeux bleus.

Roger Dautais
D'une Nuit, l'autre, sans répit...




à Sylvie, Lilia, Manue

en cette nuit d'automne...





Je suis, homme libre
Mais les barreaux de ta prison
m'indiquent le limès




C'est le petit soir qui s'effiloche,
c'est le bout du bout,
C'est ton coeur qui saigne
la trahison des sens...



Les âmes noires vont par paquets de douze...
Aux portes des églises
les gargouilles
ont la foi
en l'homme qui paye.


Roger Dautais 18 Octobre 2009




"Ne me demandez pas le sens que prend ma poésie puisqu'elle est, avant tout, perte des sens. Elle en contient donc au moins cinq, avec un petit peu du sixième, si féminin et que l'on appelle le sixième sens. Trop de misère dans le monde pour être fier de ce que nous faisons à nos enfants.

Ils crèvent de faim sur les immondices de Bogota ou dans les cages d'escalier de nos H.L.M.
Ils ont aux mains de nos petites maîtresses déboussolées par les programmes abscons et sous le stéthoscope de la femme médecin qui encore une fois, constate la carence de l'homme absent.

Je ne fais pas dans le marronnier, ni Sylvie, ni Manue, Ni Lilia.
De l'Afrique du Nord à
l'Europe passe un vent de désespérance dont elles comptabilisent les enfants-graine qui pousseront, Dieu sais où et mangerons, une fois sur quatre.
La poésie n'est pas faite pour pleurer. Elle est faite pour déranger. Elle est faite de pleurs, d'amour, d'espoir,aussi. De cet espoir que vous me donnez chacune à votre façon et qui arrive à point dans notre vie, dans notre foyer. Pour cela, soyez en remerciées.

En Europe,nous recensons 78 millions de pauvres.


Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS


Pour les esthètes qui me reprochent la qualité des photos, qu'ils passent à autre chose, par exemple Paris Match, qui en matière de photos, n' est pas mal du tout.
Ma démarche est ailleurs.
Merci quand même pour vos conseils avisés.

Comme me disait mon ami Pierre Dac :

"l'homme a son avenir devant lui et chaque fois qu'il se retournera, il l'aura dans le dos".
Evitez de vous retourner sur mon passage.

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.