La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

mercredi 18 juillet 2012

Pré carré pour fin de vie



Ponctuation d'été
Sur le chemin des gabions
Jour de Printemps
Grand nid flottant (env.2.5O mètres)
En guise d'avertissement.
Spirale  positive
Gisant de Sallenelles.
Jour de solitude
Sur les pas des métallos
Biez
Au terminal
Ronde mémorielle


Dans  un parc
Il n'y a personne
La grille chante sur ses
gongs.
Treize chaises bleues
attendent auprès
du bassin ovale.
Les nymphéas se déplacent
sur l'eau, avec le vent.
Le printemps emportera
les déchirures des vieux amants
que la mort sépare.
Dans un  parc
la vie est passée
sans regarder les nymphéas
sans soucis  pour les chaises
vides, sans écouter
la grille chanter.
On le savais bien
en venant jusqu'ici
que les regrets n'arrangent
 jamais rien
même avec quelques oranges

Roger Dautais

à Guy Allix

L'abjecte retombée des pluies de cendres brûlantes recouvre les nouveaux-nés, les mots  morts-nés retombés dans le néant des dunes. Les oyats tracent des horloges dans le sable  sec. Montent du fond des mers, des cris d'espoir qui se fondent dans l"écume et déferlent sur des tas de souvenirs, jouets brisés, gisants pétrifiés, sans couleurs, sur l'estran. J'aspire  à la sérénité de l'aurore. Mes derniers  mots se couvrent, se fondent, se confondent et rusent contre l'extinction des feux. Une histoire d'homme se termine,ici. Gueule ouverte, je crie mon inexistence dans le vacarme jeune et dans l'oubli qui devient mon lot quotidien.

Roger Dautais


16 juillet 22:46
An toull en nor
Ya
re aes oa
ober un toull
e koad tano da zor
n'hellez ket bout da-un
bout da unan er bed-mañ ken
aet eo da get amzer ar penitiou
ret eo degemer ar reuz a ren er bed
n'heller ken tec'hout neblec'h
an engroez a leugn an den
gant e yud hag e youc'h
en ur bed n'eo bet
morse an den
gwasoc'h
e-un

Le trou dans la porte


Oui
trop facile
de faire un trou
au bois mince de ta porte
tu ne peux pas être seul
tu ne peux plus être seul en ce monde
il est bien fini le temps des ermitages
il faut accueillir tout le bruit et le malheur du monde
on ne peut plus s’enfuir nulle part
la foule remplit le cœur de l’homme
de ses hurlements et de ses plaintes
dans un monde où jamais
l’homme ne s’est trouvé
davantage
seul

Youenn Gwernig (1972)

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.